Tirage Lambda contrecollé sur dibond.
120×180 cm -Edition de 5 + 2 EA
Musée MAMA , Alger. Le Retour ( 2011)
Institut des cultures de l’islam, Paris. 50 ans de Réflexion ( 2012)
Institut du monde arabe (IMA), Paris . » Corps découvert » . ( 2012)
Musée, Institut du monde arabe, Paris – Donation Claude & France Lemand 2020. © Halida Boughriet
La scène s’ouvre ainsi : allongées sur une banquette, des femmes que la pesanteur de l’âge a doucement assoupi s’offrent à notre regard. Le corps féminin, cet objet de délit, de pudeur ou de fantasmes. Mais surtout, le corps de l’ailleurs, de cet « Orient » lointain qu’une lumière dense nécessairement domestiquée vient baigner. Dans la série Une Mémoire dans l’oubli, Halida Boughriet réintroduit certaines des typologies diffusées par la peinture orientaliste pour mieux en déconstruire la mythologie. L’imagerie figée et idéalisée du quotidien cède à la banalité d’un intérieur que la présence vient à peine troubler, comme un écho à la mémoire de ces veuves algériennes,témoins anonymes de la guerre d’indépendance.C’est en posant un regard empli de sensibilité que. Halida Boughriet parvient à restituer lacondition humaine de ces corps politiques.
Fanny Gillet
Mémoires dans l’Oublie (Memories in Oblivion) , 2011
C-Print, 120 x 180 cm. (47,2 x 70,8 inches)
Photography often borrows its topics from painting, a tradition inherited from Gustave Courbet. The photo series ‘Memories in Oblivion’ are images of great historical figures seen through a reversed lens –one that takes ownership of the stigma attached to each of them. This aesthetic approach becomes a ritual and an act of portrayal. It is an approach that is critical of Orientalism, and inseparable from reality and its humanism — contrary to the Orientalist representations that didn’t see the human, and were mostly concerned with their own projections and lust.
‘Memories in Oblivion’. It is part of a series of portraits of widows who have suffered the violence of the war in Algeria. His period is an intrinsic part of my family’s history. These women in the portraits represent a collective memory: they are the last witnesses. However, when one evokes the war in Algeria, one never thinks about them, mainly because official history, nor popular imagination of the war includes them. However, these widows were very much part of that history, and that war: they have suffered, resisted, lost
their husbands.
Halls d’entrées, Alger 2011. DZ
Territoire hybride, 2012
Technique et dimensions variables, néons.
50 ans de réflexion’ à l’ICI. PARIS
Territoire hybride plonge le visiteur dans une découverte éloignée des clichés d’Alger la Blanche. A la veille de l’indépendance et au lendemain du départ des colons, les Algérois habitant la Casbah ont occupé les logements de types haussmanniens laissés vides par les Européens A mi-chemin entre la rue et l’intérieur des appartements , ces halls d’entrée révèlent l’architecture tantôt coloniale, tantôt exotique, et la manière dont la vie et la lumière en font un patrimoine contemporain. Omniprésents,les escaliers sont une invitation à entrer et à découvrir une ville dans toute sa dimension quotidienne, loin des images d’Épinal de la capitale algérienne. En France , Les halls d’entrées des banlieues populaires sont à présent de plus en plus perçues comme des « zones »à l’abandon, détachées du reste de la société, en somme des lieux de déperdition.
Hybrid territories, 2012
Various techniques and formats, neons.
A photography series exposed within the exhibition 50 ans de Réflexion at the ICI. ( Paris)
This questioning photo series immerses the visitor in contrasted visions of hall entrances in opposite urban and architectural contexts, both the Haussmann style architecture located in the « Algiers the White «and of the entrance halls of the outskirts of Paris at the junction between indoors and outdoors, the city and private home flats.
Far from the expected cliché about blinding sunlight on picturesque Algiers, we discover empty entrances and mysterious staircases, lost in half-light. Those images draw a parallel with views on modern and functional building entrances in the suburb projects, looking as unclaimed and empty – revealing both inadequate and hybrid territories. This sensitive approach to daily life and intimacy does also refer to postcolonial situations, memories and reflections.
The halls of popular suburbs buildings are now increasingly perceived as abandoned «zones» , left apart and detached from the rest of society.